Ils ont dit de lui
Sahl Tustarî disait : « Quand Allah a créé le monde d’ici-bas, Il a mis dans l’excès de la nourriture, la désobéissance et l’ignorance, et Il a mis dans la faim, la science (‘ilm) et la sagesse (hikma). »
Abû Sulaymân Dârânî disait : « La clé d’ici-bas est l’excès dans la nourriture et la clé de l’au-delà est la faim. »
AI Hujwîrî disait : « La faim aiguise l’intelligence et améliore l’esprit et la santé. » On rapporte une parole qui dit : « Rendez vos ventres affamés et vos corps assoiffés et éprouvés pour que, peut-être, vos cœurs puissent contempler la Grandeur d’Allah en ce monde. »
L’Imam Ghazâlî nous dit : « Sache que le jeûne est de trois degrés : le jeûne des communs des musulmans, le jeûne des élus, le jeûne de l’élite des élus d’Allah. »
Le jeûne des communs des musulmans consiste à s’abstenir d’assouvir ses instincts sexuels et de s’abstenir de manger et de boire. Le jeûne des élus d’Allah Le Très-Haut consiste, en plus des abstentions précédentes, à préserver l’ouïe, la vue, la langue, les membres et tous les sens de tout ce qui est interdit. Le jeûne de l’élite des élus est le jeûne du cœur, il consiste à le préserver de toute idée basse et de tout ce qui le détourne d’Allah Le Très-Haut et de son rappel (dhikr).
Mâlik ibn Dînâr a dit : « Celui qui a vaincu les désirs de ce bas monde ; celui-là, Satan a peur de son ombre. » On a dit à un croyant : « Tu ne désires rien ? » Il a répondu : « Je désire rien désirer.
Abû Umâma a dit :
« Je suis venu voir le Prophète et je Lui ai demandé : « Ô Messager d’Allah ! Ordonne-moi un acte qui me fasse entrer au Paradis. Il a dit : « Observe le jeûne, il n’a pas d’égal » Et je suis revenu lui demander une deuxième fois, Il m’a dit : « Observe le jeûne, il n’a pas d’égal »
On a dit à Ahnaf ibn Qays : « Tu es vieux et le jeûne t’affaiblit. » Il a répondu : « Je le fais pour un long voyage. Endurer l’adoration est moins dur que d’endurer Son châtiment. »
Yahyâ ibn Mu’âdh disait : « La faim est une lumière, et le rassasiement est un feu, et les désirs sont les bûches qui s’enflamment et qui ne s’éteignent qu’en brûlant celui qui s’en accommode. »
Ibn al-Qayyim dit : « La comparaison des choses créées par Allah amène à préférer le Ramadan à tous les autres mois et ses dix dernières nuits à toutes les autres ». Voir Zad al-m’aad, 1/56.