Historique de la communauté

Historique des musulmans de la Grande Région de Québec depuis 1971

À l’hiver 1971, quatre musulmans se sont rencontrés au Pavillon Maurice Parent de l’Université Laval pour faire connaissance et parler de l’Islam. Ce groupe était composé d’un professeur de mathématiques de l’Inde, d’un chercheur invité en mathématiques du Pakistan, d’un étudiant au doctorat en hydrologie du Bengladesh et d’un étudiant au 1er cycle en foresterie de l’Algérie. C’était le premier noyau de regroupement des musulmans de l’Université Laval. Ils sont à l’origine de la création en 1972 de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université Laval (AEMUL). C’est cette année, qu’a eu lieu la première prière de vendredi (salat el djoumouâ). Ils étaient alors 6 personnes.La création de l’AEMUL est le fruit d’excellentes relations de compréhension et d’acceptation mutuelle de la part de nos amis de la Faculté de théologie et du service de la pastorale de l’Université Laval qui nous octroya en 1978 la première » Mosquée » au sous-sol du Pavillon Biermans-Moraud. Avec le nombre grandissant d’étudiants et d’immigrants en provenance de pays musulmans parlant français, le Centre culturel islamique de Québec vit le jour en 1985.

L’AEMUL et le CCIQ ont participé à presque tous les événements culturels et religieux dont les semaines africaines, véritables événements de l’Université et des cégeps de la Région de Québec, les rencontres avec les membres de la pastorale de l’Université Laval, et les Journées islamiques de Québec (2005 a connu la 16ème édition).La communauté musulmane compte aujourd’hui quelque 5000 à 6000 personnes provenant d’une quinzaine de pays (15 langues et dialectes, une diversité culturelle extraordinaire). Ce sont ses membres (une dizaine) qui introduisirent à Québec dès 1972 le couscous et le thé à la menthe ensuite plusieurs ingrédients d’Afrique du Nord, d’Afrique subsaharienne et du Moyen Orient. C’est ce même groupe qui fit le premier méchoui à Québec en plein hiver 1973. Ses membres sont aujourd’hui propriétaires de commerces, fonctionnaires dans différents ministères du Québec et du Canada, enseignant dans les écoles et cégeps, professeurs et chercheurs de très haut niveau (directeurs de département, directeur de chaire de recherche, boursiers émérites, etc.).

Tous participent à l’amélioration de la richesse collective de la Ville de Québec et de sa région.Mais, il faut dire que la communauté musulmane aujourd’hui n’est pas recroquevillée sur elle-même, elle fait son possible pour participer à la vie communautaire de la grande région de Québec en contribuant au bénévolat de tout genre. (Maison internationale, Maison de L’Aubrivière, Prison d’Orsainville, Centraide, Centre Multiethnique de Québec, Amnistie international, etc.) et au développement économique par ses travailleurs, ingénieurs, médecins, etc. Elle est autant à l’écoute de la société que disposée à aider dans la mesure de ses moyens (émissions radios et de télévision, rencontres avec les écoliers, les collégiens et les universitaires, débats suite à des situations dramatiques que le monde connaît ici et là) à contribuer à la paix dans les coeurs de chacune et de chacun des citoyens de Québec. C’est par un souci de reconnaissance de la société d’accueil, de responsabilité de faire connaître l’Islam, religion de Paix, de Justice et surtout d’adoration d’un Seul Créateur, et d’ouverture vers les autres qu’elle œuvre patiemment.Avec le support du Service de la Pastoral de l’Université Laval et des membres de nos deux communautés religieuses, le Comité islamo-chrétien existe à Québec amenant ses membres à la réflexion sur nos points communs et sur une meilleure convivialité pour les gens d’aujourd’hui et pour les générations à venir.

Tel est brossé brièvement le cheminement de la communauté musulmane de la région de Québec dont les membres sont des citoyens dynamiques (travailleurs, pères et mères de familles, ingénieurs, médecins, fonctionnaires, etc.) et responsables et ouverts.