Éducation des Enfants en Islam
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءامَنُوا قُوا أَنفُسَكُمْ وَأَهْلِيكُمْ نَارًا وَقُودُهَا النَّاسُ وَالْحِجَارَةُ عَلَيْهَا مَلائِكَةٌ غِلاظٌ شِدَادٌ لا يَعْصُونَ اللهَ مَا أَمَرَهُمْ وَيَفْعَلُونَ مَا يُؤْمَرُونَ﴾
[sOurat at-TaHrîm ‘Ayah 6] ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un feu dont le combustible sera des hommes et des pierres… ».
Il a été rapporté dans le Hadîth sur lequel il y a accord, par la voie de Abôu Hourayrah que Allâh l’agrée :
« كُلُّ مَوْلُودٍ يُولَدُ عَلَى الْفِطْرَةِ فَأَبَوَاهُ يُهَوِّدَانِهِ أَوْ يُنَصِّرَانِهِ أَوْ يُمَجِّسَانِهِ »
Ce qui signifie : « Tout nouveau-né, vient au monde avec la prédisposition de l’Islam. Ce sont ses deux parents qui par la suite le font devenir juif, chrétien ou mazdéen [ceux qui adorent le feu] ».
La signification de : « né avec la prédisposition », c’est-à-dire selon l’engagement qui a été pris de lui le jour où Allâh a fait sortir les Ames des fils de ‘Adam, du dos de ‘Adam, et qu’Il les a fait prononcer. Il leur a dit : « Ne Suis-Je pas votre Seigneur ? » Elles ont répondu : « Bien sûr que oui, nous n’avons de dieu que Toi ».
L’éducation des enfants fait partie des choses les plus importantes. L’enfant est un être qui a été confié à ses deux parents, son cœur est un diamant précieux qui n’est pas du tout taillé. Il accepte toute forme. Il va pencher vers tout ce qu’on lui présente. Ainsi, s’il a été habitué au bien et qu’on le lui apprend, il grandira là-dessus et sera heureux dans le bas-monde et dans l’au-delà. Son père lui sera associé dans ses récompenses, ainsi que tous ses professeurs et éducateurs. S’il a été habitué au mal et qu’il a été négligé comme le sont les animaux, il sera malheureux, perdu et le péché pèsera également sur son responsable.
La préservation des enfants se fait en les éduquant, en les rendant courtois, en leur apprenant les bons comportements, en les protégeant des gens du mal et combien sont-ils nombreux de nos jours !
Le tuteur n’habitue pas ses enfants au luxe, il ne leur fait pas aimer l’embellissement et les causes du confort, sinon l’enfant par la suite va perdre le temps de sa vie à les réclamer lorsqu’il grandira.
Il convient également de les surveiller depuis le début. On ne fait garder et allaiter l’enfant que par une femme pieuse pratiquante qui ne consomme que le licite. Car le lait provenant de l’illicite ne comporte pas de bénédictions. Si la croissance de l’enfant en est issue, elle sera entachée de mal et sa nature penchera vers ce qui est relatif au mal. Puis on surveille sa nature ; s’il a de la pudeur, s’il est gêné de certaines choses et pas d’autres et délaisse certains actes, ceci est un bon signe qui témoigne de l’équilibre comportemental et de la clarté du cœur. Il a la bonne annonce d’une raison saine lors de la puberté et il est demandé d’utiliser cette gêne pour son éducation.
Souvent la première chose à laquelle l’enfant est assujetti après deux ou trois ans, c’est l’attirance par la nourriture. Il est demandé de l’éduquer dans ce domaine, par exemple :
– Qu’il ne prenne la nourriture qu’avec la main droite,
– qu’il dise : « Bismi l-Lâh » au moment où il s’apprête à manger,
– qu’il mange ce qui se présente devant lui et qu’il ne se précipite pas à manger avant les autres,
– qu’il ne fixe pas du regard la nourriture ainsi que celui qui mange avec lui,
– qu’il ne mange pas rapidement, et qu’il prenne le temps de mâcher,
– qu’il ne fasse pas suivre une bouchée par une autre avant d’avoir avalé la première,
– qu’il ne salisse pas ses mains ainsi que ses vêtements en mangeant.
– on l’habitue au pain et à l’eau de temps à autre afin qu’il ne considère pas la viande comme indispensable.
– on lui apprend à mépriser le trop de nourriture,
– on fait l’éloge devant lui de l’enfant bien éduqué qui mange peu,
– on lui fait aimer le délaissement des repas aisés, ainsi que la satisfaction de son peu,
– on lui fait aimer les habits blancs,
– on le protège des enfants qui ont été habitués au luxe, à l’aisance, aux habits prestigieux et on l’empêche de côtoyer tous ceux qui incitent à cela.
Il est à savoir que l’enfant qui sera négligé au début de sa croissance aura dans la plupart des cas un mauvais comportement. Il sera menteur, envieux, insistant cherchant à savoir ce qui ne le concerne pas, penchant vers le rire et la vulgarité. On le préserve de ceci avec la bonne éducation. Puis quand il atteindra l’âge de distinction, il sera occupé par l’apprentissage de la science de la religion. La première chose qui lui sera enseignée, c’est l’exemption de Allâh de toute ressemblance avec les créatures et ce qui s’ensuit parmi les sujets de la croyance. Ensuite il lui sera enseigné les jugements de la purification et il lui sera ordonné de l’accomplir ainsi que le jeûne. Après cela, il lui sera enseigné ce qui est interdit [pour les personnes pubères] pour le ventre, la langue, la main, le pied, les yeux, le cœur et le corps. On lui fera craindre de les commettre.
On ne dit pas comme ce que disent certains ignorants d’entre les gens : « Tant qu’il est petit, il ne saisit pas ce que vous lui donnez », ceux-là, on leur réplique par ce qu’a dit l’Imam Al-Ghazâliyy dans son livre IHyâ’ou `Oulôumi d-Dîn après avoir cité des questions de croyance : « .. Sache que ce que nous avons mentionné dans la présentation de la croyance, il convient de l’enseigner à l’enfant dès son plus jeune âge, afin de le protéger et pour qu’il l’apprenne par cœur. Ensuite il en découvrira le sens petit à petit lorsqu’il grandira ». (fin de citation).
Puis on lui enseigne le Qour’ân, les paroles des meilleurs, les histoires des vertueux ainsi que leur état, pour que s’enracine en lui l’amour des saints.
Puis lorsqu’il manifeste le bon caractère et les actes louables, il est demandé de le féliciter et de le récompenser par ce qui le rend heureux. S’il désobéit une seule fois, il est demandé de faire comme si on n’avait rien vu et on ne dévoile pas son erreur, surtout si l’enfant s’est efforcé à la cacher. Car en la divulguant, il se peut qu’il la refasse volontairement, à tel point qu’il ne serait plus insouciant d’être dévoilé. Mais s’il recommence une deuxième fois, il est demandé de le lui reprocher en lui disant : « Prends garde de ne pas recommencer cela ! ». On évite de lui faire sans cesse des reproches à chaque fois, car il en sera accoutumé et son cœur ne sera plus réceptif aux conseils.
Que le père reste imposant dans ses paroles et que la mère lui fasse peur avec ceci. Il est demandé de l’empêcher de dormir la journée car ceci engendre la paresse, de dormir sur des lits luxueux et mous, pour que ses muscles soient vigoureux et on l’habitue à un peu de dureté dans les literies, les habits et la nourriture.
On a dit au Messager de Allâh : « Qui sont les meilleurs des gens ? », il a dit ce qui signifie : « Celui qui a diminué sa nourriture et son rire ».
– On lui fait faire parfois des exercices et du sport pour qu’il ne soit pas emporté par la paresse,
– On l’habitue à ne pas marcher vite et à ne pas se considérer supérieur à ses semblables à cause d’un bien que ses parents possèdent,
– On lui apprend que l’élévation est dans le fait de donner et non pas dans le fait de prendre,
– On lui fait détester l’or et l’argent métal,
– On lui apprend comment s’asseoir, de manière à ne pas poser une jambe au-dessus de l’autre, qu’il ne tourne pas le dos à autrui et qu’il ne baille pas en sa présence,
– On l’empêche de trop parler, on lui apprend que cela entraîne l’insolence,
– On l’empêche de jurer, que cela soit en étant véridique ou dans le mensonge, pour qu’il ne s’habitue pas à cela en étant petit,
– On l’empêche de commencer la parole, à ne parler que pour répondre à la question posée et à être attentif à son interlocuteur lorsqu’il est plus âgé que lui,
– Qu’il se lève pour celui qui est plus âgé et pour lui faire de la place,
– On l’empêche de dire des paroles inutiles, d’être vulgaire, d’insulter, ainsi que de fréquenter celui qui prononce de telles paroles. Car sans aucun doute il leur ressemblera. A la base de l’éducation, c’est de le préserver des gens du mal,
– Après les cours, on lui permet de se distraire, avec un joli jeu de sorte qu’il ne l’épuise pas en jouant,
– On lui apprend l’obéissance à ses parents, à ses enseignants et à ceux qui l’éduquent,
– On lui enseigne que la mort interrompt les plaisirs de cette vie, que cette dernière est un lieu de passage et non un lieu de résidence, mais que c’est celle de l’au-delà qui l’est. Que la mort est attendue à chaque instant, que l’intelligent raisonnable est celui qui a fait des provisions dans ce bas-monde pour l’au-delà.
La voilà la bonne éducation. Car la bonne éducation n’est pas de bercer les enfants dans le luxe, la nourriture, les boissons, les habits ou ce qui est de cet ordre.
Si l’éducation lors de sa croissance est saine, alors tous ces conseils précités au moment de la puberté, se manifesteront dans son comportement, ils seront conséquents, bénéfiques et resteront dans son cœur, tout comme la gravure qui reste dans la pierre.
S’il a grandi sur autre chose, à tel point que l’enfant s’est habitué à l’amusement, la vulgarité, l’insolence, à l’amour de la nourriture, des habits, de l’embellissement et à la fierté déplacée, son cœur refusera la vérité, tout comme un mur qu’on essaierait de construire sans ciment sur de la terre sèche, c’est-à-dire qu’il ne tiendra pas.
C’est donc au début qu’il est demandé de faire attention. En effet, par nature le cœur de l’enfant accepte le bien et le mal et ce sont ses parents qui le dirigent vers l’un des deux côtés.
Sahl fils de `Abdou l-Lâh At-Toustariyy, le saint, celui qui connaît Son Seigneur, a dit :
« Alors que j’avais trois ans, je me réveillais la nuit pour voir comment mon oncle maternel MouHammad fils de Sawâr accomplissait sa prière. Un jour il m’a demandé : « N’invoques-tu pas Allâh, Celui Qui t’a créé ? » je lui ai répondu : « Comment dois-je L’invoquer ? ». Il m’a dit : « Dis dans ton cœur, lorsque tu te remues dans ton lit, trois fois sans que tu bouges ta langue « Allâh sait mon cas, Allâh me voit, Allâh est témoin de ce que je fais ». J’ai dit ceci plusieurs nuits, puis je l’en ai informé et il m’a dit : « Dis-le chaque nuit sept fois » ; j’ai dit cela et je l’en ai informé, il m’a dit : « Dis-le chaque nuit onze fois » ; je l’ai dit. La douceur de cette parole s’est installée dans mon cœur. Après qu’une année s’est écoulée, mon oncle m’a dit : « Garde en toi ce que je t’ai appris et persévère là-dessus jusqu’à ce que tu rentres dans la tombe, elle te sera utile dans ce bas-monde et dans l’au-delà ». Je suis resté ainsi des années, j’ai trouvé en cela de la douceur, en secret. Puis un jour mon oncle m’a dit : « Ô Sahl, celui qui se rappelle que Allâh sait son état et le voit, va-t-il Lui désobéir ? Prends garde au péché ! ». Puis on m’a envoyé vers les kouttAb, où est enseigné le Qour’ân, j’ai appris le Qour’ân et je l’ai retenu par cœur alors que j’avais six ou sept ans, je jeûnais tous les jours et ma nourriture était du pain d’orge sans sel avec de l’eau sans sauce. Puis je suis sorti, voyageant sur terre, des années, puis je suis revenu à Toustar et je veillais en prière toute la nuit ce que Allâh ta`âlâ a voulu ». Fin de citation
L’Imâm AHmad Ibnou Hanbal a dit : « Je ne l’ai pas vu manger de sel, jusqu’à sa mort ».
Regardez l’état de cet homme qui a de l’élévation et du degré. Il en sera de même pour celui qui a grandi d’une manière vertueuse avec une éducation conforme à la loi de l’Islam.
Hâtez-vous d’éduquer vos enfants conformément à ce que Allâh tabâraka wa ta`âlâ agrée et rappelez-vous la parole du Prophète :
« إِذَا مَاتَ ابْنُ ءَادَمَ انْقَطَعَ عَمَلُهُ إِلاَّ مِنْ ثَلاَث صَدَقَةٍ جَارِيَةٍ أَوْ عِلْمٍ يُنْتَفَعُ بِهِ أَوْ وَلَدٍ صَالِحٍ يَدعو لَهُ »
Ce qui signifie : « Lorsque le fils de ‘Adam meurt, ses actes s’interrompent sauf pour trois ; une aumône permanente, une science qui profite à autrui et un enfant pieux qui lui fait des invocations ».
Ce dernier, la plupart du temps, n’a pas lieu sans œuvre et effort des parents. Qu’aucun d’entre nous ne soit négligeant à cause du grand nombre de soucis, d’épreuves et de catastrophes. En effet l’éducation des enfants a la priorité des parents dans la dépense de l’effort, du temps et du nécessaire.
À Voir : Apprendre l’Islam au Petit Musulman
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.